J’ouvre ici le livre de l’histoire de ma vie. L’intervenant en médiation animale est, en effet, le narrateur de l’animal.
Il vous faut, bénéficiaires ou représentant de bénéficiaires me connaitre un minimum. Mais pas d’inquiétudes, je ne m’étalerais pas, l'essentiel est ailleurs.
J’aime les animaux, ils sont un des piliers de ma vie. Domestiques ou sauvages, ils sont sources d’émerveillements, sécurisants, sans faux semblants.
J’aime les gens, tendre la main, transmettre. Diplômé d’une licence de géographie – sociologie, cette dernière discipline m’a non seulement passionnée mais aussi profondément enrichie.
À la suite de l’obtention de mon attestation de spécialisation d’initiative locale ”Soigneur animalier” au CFPPA du Loir et Cher, j’ai passé près de 17 ans au zoo de Thoiry en tant que soigneur animalier. Riches d’apprentissages, ils m’ont enseigné, l’écoute, l’observation, la patience, l’humilité pour n’en citer que quelques-uns.
Mais il était l’heure de tourner une page et d’explorer d’autres horizons.
Alors, j’ai suivi une formation d’intervenante en médiation animale auprès de BMA : Béarn Médiation Animale ; cela m’a ouvert le champ des possibles…
J’ai ensuite obtenu mon attestation de connaissance pour les animaux de compagnie domestiques (ACACED) trois catégories : chiens, chats, autres (obligation légale pour présenter des animaux à un public) ; auprès du CFPPA du Loir et Cher.
« L’Eure de la médiation animale » avait sonnée.
Je commencerais, ici, les présentations par mon plus vieux compagnon.
Il a 18 ans maintenant et cela fait plus de 15 ans qu’il partage ma vie. Nos chemins se sont croisés sur mon ancien lieu de travail.
Il avait fugué et son ancien propriétaire ne voulait pas le récupérer.
Filou était le chien de Madame, Madame était partie, sans le chien et faute de temps, faute d’amour, faute de peine, Monsieur n’en voulait plus. J’avais déjà un chien au lourd passé, adopté à la SPA, mais je lui cherchais un copain, car il détruisait tout mon appartement dès que je partais travailler (la peur de l’abandon, encore...)
Quatre mois de mises en contact progressives ont eu raison d’eux et les ont soudés à jamais.
Question relation humaine, Filou avait du chemin à faire aussi. Je ne pouvais que lui caresser le haut de la tête sinon il mordait. Mais à force de patience, de tolérance et de tendresse, il a appris, réappris, découvert ou redécouvert la confiance et le respect.
Cette petite minette, quant à elle, est entrée dans ma vie le 1er jour de la rentrée de mes filles.
Chaton, elle avait été, avec ses frères et sœurs, enfermée dans un carton et jetée par la fenêtre d’une voiture devant l’école maternelle afin, j’imagine, de susciter l’émoi auprès des parents et enfants en ce jour déjà si particulier.
Que dire de plus, une boule de poils, effectivement si attendrissante, si vulnérable (syndrome du sauveur peut être). Je n’ai pas résisté.
Elle a un an et demi désormais. Contre toute attente, au vu de son vécu, elle est très sociable et s’entend avec tous, chien, poules, lapins... Espiègle et pleine d’énergie, c’est un rayon de soleil.
Deux cochons d’Inde adoptés à la SPA de Plaisir.
Saisis, m’a-t-on dit, à un propriétaire peu scrupuleux ou malade (syndrome de Noé) avec une trentaine de semblables dans une seule et même cage.
Autant vous dire, qu’il m’a fallu du temps et c’est là un euphémisme pour pouvoir les approcher et à eux aussi pour se familiariser à la lumière du jour, à l’herbe, aux oiseaux, à l’extérieur, à la vie en général.
Je ne sais pas quel âge ils ont, ils étaient déjà adultes à l’adoption. Ils savent désormais (où « se permettent » devrais-je plutôt dire) vocaliser, ce qui est l’essence même d’un cochon d’Inde. Ils ne fuient plus au moindre bruit et se laissent manipuler avec, je le pense et sans faire d’anthropomorphisme, plaisir et sans crainte.
Les amoureux transits. Elle est angora. Lui « super nain » comme décrit dans son carnet de santé que m’a confiée la SPA de Chamarande où je les ai adoptés.
Inséparables, abandonnés pour cause d’allergie. Très affectés par cet abandon, lui, a redonné sa chance à l’humain, elle, non et je le respecte.
Elle fait partie de mes animaux médiateurs, mais ne vous attendez pas à la manipuler, elle n’aime pas cela.
Peut-être, lui faut il plus de temps…
Peut-être cela n’arrivera jamais…
Peu importe, elle vit bien, semble épanouie dans son jardin auprès de lui, n'est-ce pas là le plus important ?
Même à distance, elle apporte beaucoup. Et j’oserai même dire grâce à cette distance… L’essentiel n’est pas palpable en plus d’être invisible pour les yeux (n’est-ce pas Petit Prince).
Deux Brahmas adoptées chez un éleveur et choisies pour leur caractère doux.
Débuts difficiles, car sans cesse malades et malgré la bonne volonté de tous les vétérinaires du coin, diagnostic introuvable.
Il m’a fallu courir jusqu’à Trappes, mes poulettes sous le bras, afin de trouver le bon traitement. Très vite imprégnées au vu de tous les soins quotidiens à effectuer sur elles malheureusement.
Elles sont indubitablement de bonne, de très bonne composition.
Fragiles de par leur santé (bien que guéries désormais) et fortes à la fois, car de vraies battantes. Une force de vie admirable.
Baptisée de la sorte, ironiquement, car c’est un Géant des Flandres ; elle n’est pas encore adulte et pèse déjà 6kg.
Je l’ai adoptée auprès d’un éleveur car il s’agit là d’une espèce menacée.
Très sociaux, curieux et joueurs, les Géants méritent d’être mieux connus.
Bien dans ses grosses pattes, c’est la force tranquille.
Indissociables de ses deux meilleurs copains ; Cœur et Carotte, deux jeunes cochons d’Inde à la vitalité débordante. C’est l’enclos le plus tonitruant et le plus dévasté du jardin.
Une joyeuse bande pleine de vie, qui donne envie.
Deux vieilles juments de 25 ans, en famille d’accueil définitive, adoptées auprès de la SPA de Pervenchères.
La première est une ancienne trotteuse qui, une fois moins performante, a été abandonnée. La seconde a été saisie à Perpignan avec une dizaine de congénères dans un champ sans soins.
Elles se sont choisies.
Leyenda est borgne et avec nos cerveaux d’humains, on aurait tendance à penser (moi la première) que Chance est sa canne blanche, mais méfions-nous des apparences, c’est tout le contraire. La vie est pleine de leçons et les animaux riches d’enseignements.
Elles sont partout, autour de nous.
Il suffit d’ouvrir les yeux… De la coccinelle à l’escargot, du papillon à la mésange, de la fourmi au ver de terre…
La nature offre un émerveillement de chaque instant.
Le récit de leurs Histoires résonnera différemment en chacun de vous, selon votre sensibilité, votre propre vécu, votre perception.
Quoi qu’il en soit, il me semblait primordial de les porter à votre connaissance afin que le lien s’établisse entre vous, bénéficiaires, et eux.
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